L’augmentation mammaire est une des interventions les plus fréquentes et les plus fiables en chirurgie plastique, mais qui nécessite toutefois un réel savoir-faire et une certaine expertise. Elle peut se faire par :
- Prothèses mammaires.
- Injection de graisse (lipofilling).
Au-delà du caractère esthétique de l’opération, une reconstruction mammaire avec augmentation par prothèses ou lipofilling peut parfois être nécessaire ou voulue à la suite d’un cancer du sein, ou encore dans le cas d’une malformation des seins tubéreux.
Quelles sont les tenants et les aboutissants de l’augmentation mammaire ?
Les critères de beauté ont énormément changé durant le siècle dernier avec la libération de la femme. Les seins restent un symbole de féminité, de fécondité et de libération sexuelle.
L’hypotrophie mammaire, soit l’insuffisance ou carrément l’absence de poitrine, est souvent mal vécue, notamment à notre époque où les femmes pulpeuses sont à la mode : pour certaines femmes, cela porte atteinte à leur féminité.
Pour ce faire, nous travaillons avec un appareil de simulation de dernière génération 3D (vectra 3D, canfield USA), actuellement la référence mondiale.
Il existe plusieurs facteurs expliquant l’hypotrophie mammaire :
- Constitutionnel.
- L’âge : avec le temps, la poitrine devient plus plate et perd de son volume.
- La génétique (certains syndromes malformatifs comme le syndrome de Poland).
- Les variations hormonales (par exemple lors de la ménopause ou après la grossesse).
L’hypoplasie peut être modérée et s’accompagner d’une ptôse ou peut être majeure (aplasie mammaire) et gêner l’allaitement. Cette dernière est accessible à une prise en charge par la sécurité sociale.
Le suivi de la procédure d’augmentation mammaire
Avant l’intervention
- 2 consultations sont nécessaires pour définir le projet et choisir la prothèse la mieux adaptée.
- Une mammographie ou une échographie seront systématiquement réalisées
Le déroulement de l’augmentation mammaire
- L’intervention se déroule sous anesthésie générale et dure environ entre une et deux heures.
- Elle peut se réaliser en ambulatoire ou nécessiter une nuit d’hospitalisation selon les cas.
Après l’opération
- Un soutien-gorge de contention sera à porter jour et nuit pendant 1 à 3 mois. Cette période de contention est importante pour l’aspect esthétique final.
- Un œdème (gonflement) important surviendra sur la poitrine. Il disparaitra dans les 2 mois suivant l’intervention.
- Les activités sportives pourront progressivement être reprises à partir d’un mois postopératoire, mais attendre 3 mois minimum pour les sports les plus vigoureux.
- Des séances de lumière infrarouge pourront être réalisées pour accélérer et favoriser la discrétion de la cicatrice.
- Le résultat définitif ne s’évaluera qu’au bout de 6 mois.
Nous utilisons un introducteur de prothèses mammaires, le Keller Funnel, qui permet d’introduire les prothèses sans forcer, ce qui évite leur déformation. Cela évite aussi de toucher la peau et de pratiquer une « no touch procédure ». C’est la théorie du Biofilm. Enfin, cela évite les brûlures de peau liées à l’introduction des prothèses (frottement), la cicatrice s’en trouve améliorée.
Les différents types d’intervention d’augmentation mammaire
Les prothèses
La prothèse mammaire modifie la taille, la forme et le galbe du sein pour lui redonner sa rondeur et obtenir des résultats très naturels.
Différents types d’implants mammaires
Il existe différentes formes de prothèses mammaires : ronde ou anatomique et différentes projections déterminant le côté bombé du sein. Le choix de l’implant mammaire est capital : il se détermine lors de la consultation en fonction de l’anatomie, de la morphologie et du souhait de la patiente.
L’implant mammaire est le plus souvent pré-rempli de gel de silicone, mais il peut arriver qu’il le soit quelquefois aussi avec du sérum physiologique. Il est mis en place en arrière de la glande mammaire, séparée de cette dernière par l’épaisseur du muscle grand pectoral (technique rétro-pectorale).
Un dual plan est généralement utilisé, ce qui motive la voie sous-mammaire. Un drainage aspiratif est rarement mis en place avant fermeture cutanée, et l’intervention se termine par la confection d’un pansement compressif en “cœur croisé”.
A la Clinique George V, nous pratiquons la “minimal invasive procedure”, permettant des cicatrices de 2,5 à 3cm, et travaillons principalement avec le laboratoire Motiva. Les prothèses fiables, au gel très souple, donnent un aspect très naturel en statique comme en dynamique. Elles ne se sentent pas sous la peau.
Différents positionnements pour les implants
La prothèse peut être placée devant ou derrière le muscle grand pectoral :
- Si la patiente est sportive, ou possède un peu de volume, on privilégiera une position pré-pectorale (en avant du muscle).
- Si la patiente est menue, fine, on choisira une position rétro-pectorale pour obtenir un résultat plus naturel.
- La technique “dual plane” permet de combiner les 2 techniques en gardant leurs avantages et en supprimant leurs inconvénients.
Il est également maintenant possible de placer l’implant en position physiologique pré-pectorale et d’y associer un lipofilling en partie supérieure pour un résultat très naturel.
Différentes voies pour introduire les implants
Parfois, la patiente aura le choix de la “voie d’abord” et du type de prothèse, mais dans d’autres cas, il n’y aura pas de choix possible si l’on veut obtenir un joli résultat naturel. C’est le concept de l’augmentation mammaire biométrique.
Afin d’”insérer” l’implant mammaire dans le sein, différentes voies peuvent être utilisées : chaque chirurgien à ses préférences, mais la physiologie de la patiente et ses envies comptent aussi dans le choix de la voie à privilégier.
Les voies d’abord les plus utilisées à la Clinique George V de Bordeaux sont les voies d’abord axillaire et sous-mammaire.
Différentes cicatrices selon la voie d’abord
L’emplacement des cicatrices résulte également de la voie qui sera choisie pour l’opération. Dans tous les cas de figure, les cicatrices sont discrètes et peuvent se situer sous l’aisselle (cicatrice axillaire), sous le sein (cicatrice sous-mammaire) ou autour de l’aréole (cicatrice péri-aréolaire).
Le lipofilling
Le tissu mammaire est constitué de glandes mammaires et de graisse. L’augmentation des seins par lipofilling consiste à prélever de la graisse par lipoaspiration puis à la réinjecter dans les seins après l’avoir centrifugée et filtrée. La graisse réinjectée se comporte alors comme une greffe de tissu graisseux et restera ensuite en place à vie. Pour augmenter la prise de greffe, il est important que les tissus soient bien vascularisés et le tabagisme est donc proscrit.
Les conditions pour le lipofilling
Cette intervention de concept séduisant n’est possible que dans certaines conditions :
- Aucun antécédent personnel ni familial de cancer du sein.
- Imagerie préopératoire strictement normale (mammographie, échographie et IRM).
- Morphotype adapté : en effet, pour augmenter les 2 seins d’une taille de bonnet, il est nécessaire de réinjecter au moins 300 cc de graisse par sein. Il faudra donc prélever au moins un litre de graisse (pour obtenir 600 cc de graisse purifiée). Pour cette raison, l’augmentation mammaire par lipostructure n’est possible que lorsque la patiente présente suffisamment de zones donneuses de graisse.
En revanche, en cas de prothèses pré-pectorales, un lipofilling du décolleté pour cacher le pôle supérieur de la prothèse ne nécessite en général pas plus de 150 cc de graisse à réinjecter et peut donc être réalisé même chez une patiente mince.
Les cicatrices à la suite d’un lipofilling
Les incisions pour la lipoaspiration sont très discrètes. La graisse recueillie est filtrée, purifiée et centrifugée. La réinjection se fait à l’aide de canules fines ne laissant pas ou peu de cicatrices.